Comment en est-elle arrivée là ?
Deux facteurs en sont les causes aggravantes et se sont concentrées sur l’année 2021.
D’une part l’après Covid et ses conséquences économiques et d’autres par l’humain.
En ce qui concerne l’économie :
Il est important de préciser qu’il faut en moyenne 2 ans et demi pour arriver à rembourser les frais engagés pour un titre. De fait chaque parution est bien plus qu’un pari, c’est une vraie prise de risque.
– Pénurie d’encre, pénurie de papiers, puis explosion des prix de ces derniers : + 70 % sur le papier de couverture, + 57 % sur le papier intérieur, + 60 à 80 % sur les autres papiers de création utilisés.
– Hausse vertigineuse du coût des énergies nécessaires à l’acheminement des livres et leur diffusion.
– Impression d’un titre, diffusé et distribué en librairies, qu’il a fallu rapatrier à cause d’un problème de fabrication — non imputable à l’imprimeur.
– Désastreuse disparition de l’imprimerie avec laquelle les éditions travaillaient.
– De longues semaines de recherche pour enfin trouver une nouvelle imprimerie qui travaille avec les papiers spécifiques des éditions et les façonne également selon ses besoins.
– Des titres du fonds arrivant au bord de l’épuisement, la question de leur impression se pose avec la perspective des nouveaux coûts d’impression en moyenne + 30 % sur le prix de fabrication initial, qui empêcherait de maintenir le prix de vente public d’avant le Covid.
– Tout au long de l’année 2022 jusqu’à 2023 retours massifs de livres des librairies creusant encore d’avantage notre maigre trésorerie.
– En 2022 le chiffres d’affaires de la maison d’édition s’est effondré, quasiment divisé par deux, faisant passer les ventes de livres de 53 000€ à 27 000 €.
En ce qui concerne l’humain :
La maison d’édition, malgré sa forme associative, repose sur une seule personne, salariée, pour tout ce qui touche à ses activités éditoriales, de diffusion, de promotion des poètes et de présence sur de nombreuses manifestations, festivals, marchés et salons.
La machine est donc un humain. Si l’humain tombe en panne la machine aussi. Voici quelques incidents qui ont freiné l’énergie de l’éditeur malgré lui.
– Octobre/novembre 2021 : une lourde opération chirurgicale qui tourne mal l’éditeur est réopéré en urgence le mettant à distance des éditions et plus particulièrement de la diffusion.
– Décembre : embolie pulmonaire massive, 5 jours en réa puis en cardiologie ne permettant plus aucune activité professionnelle durant plusieurs semaines.
– Janvier 2022 un Covid qui s’invite et participe plus encore à grignoter les énergies déjà considérablement affaiblies.
– Des mois à retrouver quelques forces et à se reconstruire, puis sortie d’autoroute à 130 km/h à cause d’un endormissement au volant. La fatigue est toujours là.
– Se remettre obstinément en selle… jusqu’à accepter qu’il faille se reposer.
la Boucherie Littéraire en chiffres
5 collections qui filent la métaphore…
Sur le billot
Carné poétique
La feuille et le fusil
Sur le billot pour tous
Emballez, c’est pesé !
Au printemps 2023 : 65 publications
35 poètes et illustrateurs
dont 15 poètes femmes
et 16 poètes hommes
Prix littéraires
Chaque jour ausculter
Jean-Luc Catoir
collection Sur le billot
Ganzo révélation 2023
Où vont les robes la nuit
Dominique Sampiero
collection Sur le billot
CoPo 2019
Il saignera des cordes
Nicolas Gonzales
collection Sur le billot
CoPo 2023
Mère
Estelle Fenzy
collection La feuille et le fusil
René Leynaud 2018
Il saignera des cordes
Nicolas Gonzales
collection Sur le billot
CoPo des lycéens 2023
EMOVERE
Nicolas Vargas
collecton Sur le billot
S.G.D.L. Révélation de poésie 2017
12 autres titres ont été sélectionnés pour d’autres Prix littéraires
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250 libraires suivent nos parutions dont
75 accueillent nos nouveautés à l’office